Le brochet

Le brochet au vif

Le principe de cette pêche est simple : capturer un brochet à l'aide d'un poisson appât. Pour réussir, il faut déployer une véritable stratégie.
Les brochets, en ce mois de juin, sont parfaitement remis de leur ponte printanière. Les jeunes mesurent maintenant 12 à 15 cm et s'attaquent aux alevins de poissons blancs qui sont présents en grand nombre. Leur croissance va être rapide et à la fin de l'été ils vont atteindre 25 à 40 cm, selon la richesse du plan d'eau.

Le principe de la pêche au vif est simple : il s'agit d'une pêche au coup relativement grossière dans laquelle l'appât est un poisson. Tout cela semble simple mais la réussite demande une certaine réflexion. Certes, tout pêcheur au coup en rivière ou en étang a intérêt à placer à quelques mètres du point amorcé une ou deux lignes à vif. De temps à autre elles lui vaudront un carnassier : brochet ou sandre. Mais la vraie pêche du brochet au vif fait appel à une réelle stratégie.
Les 4 cannes sont-elles vraiment utiles? Peut être pas. La quatrième peut être utilisée pour pêcher quelques vifs, elle sera plus utile. Préférez toujours les appâts capturés sur place. Ils sont meilleurs et ne risquent pas d'apporter de maladies (au Québec il est interdit de transporter des poissons vivants pour pêcher dans un autre plan d'eau).

Les bons moments et les bons coins

Pas de secret, au vif il faut que le pêcheur soit présent au bon endroit et à la bonne heure! Quelqu'un peut bredouiller durant plusieurs jours et un collègue qui arrive sur le même site prend un brochet dans la demi-heure qui suit! C'est ainsi. Pour augmenter vos chances il faut savoir que le brochet met plusieurs jours à digérer une proie mais qu'il peut, s'il est décidé en avaler plusieurs à la suite l'une de l'autre.
La proximité des endroits encombrés (herbiers, branches tombant dans l'eau, souche, arbre noyé, enrochements, etc.) sont toujours des postes potentiels. Le brochet n'est pas un coureur, il vit caché la plupart du temps. Et si vous en avez pris un à un endroit il est vraisemblable que vous en prendrez d'autres à la même place.

Les montages

Les montages se font au flotteur ou sur le fond. Dans le premier cas le plus important est de sonder, l'oublier est une erreur fondamentale! Il n'y a pas de temps perdu à sonder car c'est là qu'on repère les bons coins, ceux qu'on garde pour soi disent les anciens.
Le vif doit être à 70 à 80 cm au-dessus du fond, surtout pas plus bas sinon le brochet ne le verra pas, il ne risque donc pas de le prendre!. Dans ce cas il faut utiliser un vif qui tente de gagner le fond : un petit carpeau, un goujon sont parfaits.
Si la ligne repose sur le fond il faut utiliser un gardon ou mieux une ablette qui va toujours vouloir remonter. Pour que le poisson ne se colle pas sur le fond et passe ainsi inaperçu il faut ajouter un petit morceau de liège ou de polystyrène à proximité de l'hameçon, qui va l'entraîner vers le haut.
Une olivette de 10 grammes suffit en étang. En revanche, en eaux courantes il faut un plomb plat d'au moins 50 grammes, parfois plus.

Matériel

Préférez une canne à anneaux solide et longue (5 à 6 mètres), elle vous permettra de maîtriser un gros brochet. Elle est équipée d'un moulinet qui n'est qu'une réserve de fil. La ligne est en 30/100, parfois plus si on recherche le gros. Le bas de ligne en acier assez long (40 à 50 cm) se termine par un hameçon triple. Ayez toujours avec vous le matériel de rechange, une pince à becs longs et un bâillon qui tiendra la bouche du poisson ouverte.


Action de pêche

Il est inutile de placer ses 3 ou 4 lignes de la même façon! Une seule suffit dans ce cas! Il faut lancer un vif au large sur le fond, deux lignes avec flotteur sont placées chacune à proximité d'un obstacle assez proche du bord. C'est bien ça le plus important : estimer où se situent les poissons et les tenter sur leurs postes.
En prenant des vifs d'une quinzaine de centimètres on ne pique que des poissons qui sont de belle taille. Les vifs sont accrochés sur le dos soit lochés en glissant une aiguille sous la peau de la queue, jusqu'à la dorsale ou une branche du triple piquée sous la dorsale.
On ferre à la touche et sans dommages. Il suffit d'une bonne pince à bec long pour décrocher le brochet qui n'est pas blessé

Le brochet
la carpe
le goujon
le carpeau
la truite à la surprise
La truite au toc
La truite à la cuiller
la truite à la bombette
le sandre
la carpe herbivore
le gardon en canal
Le gardon (description)
Quel poisson nageur
Le rotengle en plan d'eau

Retour à la page des techniques de pêche