La truite à la bombette

La technique nous est venue d'Italie et s'est rapidement répandue en France pour pêcher la truite, mais aussi la perche, le sandre ou en mer. La bombette est un flotteur lesté qui permet, selon son poids de pêcher aux appâts à diverses hauteurs.
Pêche facile ne demandant pas de longue préparation, d'amorçage, ou autre, cette pratique qui correspond assez bien aux désirs et aux disponibilités des consommateurs se développe partout en France.
Les lignes rustiques avec un fil solide et d'un bouchon de bonne taille permettent de prendre du poisson. Mais depuis longtemps on s'aperçoit que ceux qui réussissent dans ces parcours sont ceux qui savent animer les appâts.
Les plan d'eau spécialisés dans ce type de pêche couvrent des surfaces plus ou moins grandes. Cette technique se pratique dans les étangs de plaine mais aussi en lac de montagne.

Un montage particulier

Les bombettes se présentent comme des flotteurs particuliers d'un poids important (4 à 8 g) car plombés à leur partie inférieure et coulissants en leur centre. Il en existe trois modèles : de surface, semi-plongeant ou plongeant, d'un poids de 4 à 8 g. Le flotteur coulissant vient buter sur un amortisseur qui ressemble à un ressort. La fixation se fait par des enroulements successifs d'une boucle sur la tige et à travers le ressort. Dans ce montage : pas de noeud, ce qui permet l'utilisation de fils fins. Le bas de ligne de 50 à 80 cm est accroché à une chaîne de 3 émerillons qui évitent le vrillage provoqué par les rotations de l'appât. rapidement.

Matériel

Une canne longue de 3,50 m, de type anglaise à pointe assez rigide pour assurer les ferrages lointains, est idéale. Le moulinet à tambour fixe est rempli à ras bord de nylon 16/100. Sur le bas de ligne en 14/100, on installe un hameçon n°8 de section ronde. Une épuisette télescopique, classique pour la truite complète le matériel. Un panier recèle les petits accessoires de rechange.

Appâts

Un terreau durci, un ou deux porte-bois, ver de farine, teigne, tébot, selon l'humeur des truites et la température

Action de pêche

Le lancer permet de faire gicler la bombette au loin (8 g ce n'est pas rien!). Attention avant de toucher l'eau il faut ralentir le déroulement du fil de façon à ce que le bas de ligne s'étale et ne se prenne pas dans la ligne. La ligne tombe à une vingtaine de mètres et, bien entendu, tout coule. On récupère mètre par mètre canne basse, puis canne haute en fin de course. En parvenant en bordure on voit l'appât qui progresse dans l'eau, remonte lors des tirées et ensuite descend en "planant". La traction de la bombette est responsable de cette animation qui ne peut laisser une truite indifférente. Chaque poste est prospecté de façon méthodique. Utilisez d'abord une bombette "flottante", légère et ronde qui plonge beaucoup moins. A chaque traction sur un mètre environ, l'appât remonte vers la surface. Après plusieurs passages, remplacez-la par une semi-plongeante. On passe 2 ou 3 fois l'appât sur les postes potentiels. La touche intervient souvent lorsque l'appât remonte ou change de vitesse. Laissez filer sur un mètre ou deux puis ferrez efficacement. La touche est parfois lointaine et il faut assurer la pénétration de l'hameçon! La bataille est rude. Travaillez le poisson canne haute. Attention aux chandelles dont ne manque pas de vous gratifier l'arc-en-ciel. Baissez rapidement la canne avant de la remonter immédiatement après le saut pour reprendre contact avec le poisson. Ne tirez pas comme un sourd : un 14/100 en bas de ligne ce n'est pas un câble de treuil! Les poissons, même de repeuplement, sont de belle qualité, les truites sont impeccables : nageoires superbes, couleurs splendides, vigueur exceptionnelle.

Comment tuer proprement une truite ?

Deux solutions : vous prenez un objet lourd et vous donnez un coup sec sur la tête ou encore vous introduisez le pouce dans la bouche et d'un mouvement sec vers le haut vous cassez les cervicales. Inutile de laisser souffrir un animal que vous avez décidé de consommer, la chair sera meilleure que si la truite agonise longtemps à l'air ou, pire encore, dans l'eau. Et puis même si le poisson ne crie pas, il se sent mourir. Achevez proprement ses souffrances éventuelles dès sa capture. Ensuite vous aurez tout le temps de le décrocher (surtout s'il est pris profondément).

Comment les conserver ?

Surtout pas dans ces sachets plastique largement distribués dans les magasins de toutes sortes ! Quelques heures plus tard le poisson sera "avancé". La meilleure solution est de les placer dans des herbes ou dans du foin. Ensuite enroulez le tout dans une serviette prévue à cet effet. En rentrant mettez-les au réfrigérateur ainsi et surtout ne les lavez qu'au moment de les cuisiner. Le poisson mort n'aime pas l'eau !