La truite au toc
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La truite au toc

Faire glisser dans l'eau un appât vers la cache d'une truite et ce le plus naturellement du monde, entre des courants qui ne cessent de changer. Facile ? Pas tant que cela !
En début de saison, et en particulier à l'ouverture de la pêche nombreux sont les pêcheurs qui tentent la truite avec des appâts naturels (ver de terre, porte-bois). Au fil des semaines, les truites deviennent de plus en plus regardantes et il faut remplacer les appâts de forte taille par d'autres plus petits. Les pêcheurs des cours d'eau de montagne où l'eau est claire, peu profonde, aux courants variés, aux caches et aux obstacles nombreux, pratiquent la technique dite "au toc". Cette méthode est ainsi nommée car le pêcheur demeure en contact permanent avec le fil et l'appât et ressent dans la main, les coups de tête de la truite qui engame (les "tocs").



L'ouverture de la truite: le grand moment de la pêche au toc - © B.Breton

Matériel - Une canne assez longue toujours : 3,50 à 4 mètres au minimum, parfois plus longue (5 ou 6 mètres) dans les rivières plus larges. Elle est munie d'anneaux et d'un moulinet qui n'est guère qu'une réserve de fil. La mode fait souvent choisir un moulinet à tambour fixe (lancer léger) mais sachez qu'un moulinet simple tournant suffit car on pêche "sous la canne". Le fil va de 16 à 20/100 en général. Une musette ou un panier avec le matériel de rechange et une paire de ciseaux. L'épuisette n'est guère obligatoire d'autant que son filet s'accroche régulièrement dans les ronces. Elle vous fera perdre beaucoup de temps et mettra vos nerfs à dure épreuve.
Montage - C'est là qu'est toute l'astuce et la technique du pêcheur au toc. Et pourtant c'est bien simple : quelques plombs au-dessus du bas de ligne, plus ou moins long (10 à 50 cm) et éventuellement un brin de laine ou un petit flotteur (Rigoletto) qui ne sert que de repère au-dessus. Le poids et la disposition des plombs : tout est là! Et on en apprend tous les jours !
Appâts - A l'ouverture, le meilleur appât est sans conteste, le ver de terre ; ce beau lombric à tête noire, frétillant à souhait. La truite sort d'une période assez longue de disette et, après sa reproduction, a besoin de se reconstituer. Elle consomme volontiers des vers, d'autant que les pluies de fin d'hiver en apportent beaucoup dans le cours d'eau. Plus tard en saison, la teigne, le tébo, le porte-bois sont meilleurs.
Action - Inutile de lancer loin : on lance la ligne devant soit ou un peu en amont de l'endroit où on suppose la présence d'un poisson. On laisse glisser l'appât le long de la cache potentielle. Une main tient la canne, l'autre le fil. Le ver étant lourd, le premier plomb est assez éloigné de l'appât. La plombée est progressive : les plombs les plus lourds étant placés le plus haut. Plus on s'éloigne de l'hameçon, plus la distance entre les plombs diminue.
Si au bout de plusieurs passages rien ne s'est passé, on change de poste en progressant vers l'amont. La touche se ressent parfaitement dans la main qui contrôle le fil. Laissez mordre puis ferrez d'un coup sec vers l'aval de façon à piquer l'hameçon.
La truite au toc

 

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